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La «révolution du Jasmin», de Sidi Bouzid à la fuite de Ben Ali

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Retour sur un mois de contestation, de l'immolation d'un jeune diplômé chômeur à la chute du régime de Ben Ali, après 23 ans de règne.
Le 14 janvier. (REUTERS)
publié le 15 janvier 2011 à 10h05
(mis à jour le 15 janvier 2011 à 21h24)

17 décembre. Mohamed Bouazizi s'immole par le feu devant la préfecture de Sidi Bouzid, ville de 40.000 habitants au centre du pays. Diplômé et chômeur, comme de nombreux jeunes Tunisiens (lire le décryptage), Mohamed Bouazizi vendait des fruits et légumes sur le marché, sans autorisation. Après la confiscation de sa marchandise par la police, il tente de plaider sa cause auprès des autorités. En vain.

«Dès la nouvelle [de son immolation] connue, plusieurs dizaines de commerçants et de jeunes se sont rassemblés pour un sit-in pacifique devant la préfecture, siège du gouverneur local auquel ils ont demandé une entrevue», écrit Libération le 21 décembre.

18 décembre. Jour de souk, la protestation prend de l'ampleur. Un sit-in pacifique est organisé devant la préfecture. La police disperse la manifestation à coups de gaz lacrymogènes et de matraques. Tout le week-end, de violents affrontements opposent forces de l'ordre et jeunes manifestants. Premières arrestations.

Manifestation à Sidi Bouzid le 23 décembre 2010 (AFP)

20 décembre. Manifestation de soutien à Meknassi. D'autres villes sont touchées par des troubles: Sidi Ali Ben Aoun, Menzel Bouzaiane, etc.

22 décembre. Un autre jeune chômeur se suicide à Sidi Bouzid. Houcine