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Le Brésil enterre ses morts

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Le Brésil commence à enterrer ses morts après les inondations qui ont fait au moins 555 victimes. (REUTERS)
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publié le 15 janvier 2011 à 19h38

Les habitants désespérés des villes dévastées par les fleuves de boue dans la montagne, près de Rio, faisaient face samedi au chaos et aux pénuries, trois jours après les pluies qui ont fait au moins 555 morts.

Selon le dernier bilan de la Défense civile samedi, près de 14.000 personnes sont également sans abri dans cette région agricole et de villégiature, à une centaine de kilomètres de Rio où des pics culminent à 2.200 mètres.

La nouvelle présidente du Brésil, Dilma Rousseff, a décrété samedi un deuil officiel de trois jours dans le pays. Plus tôt dans la journée, le gouverneur de Rio de Janeiro avait déjà décrété un deuil officiel de sept jours dans l'Etat, en mémoire des victimes dont la plupart ont été surprises dans leur sommeil par des fleuves de boue qui ont tout emporté sur leur passage.

Une bonne nouvelle, selon les pompiers, la pluie fine a cessé, mais le sol reste saturé d’eau et les risques de nouveaux éboulements de terrain demeurent élevés. Une dizaine de zones agricoles sont encore isolées et à mesure que les secours les atteignent le bilan des morts s’alourdira, ont-ils précisé.

(A Teresopolis, à 100 km de Rio, le 14 janvier: Reuters)

A Nova Friburgo, à 140 km Rio, la plus meurtrie avec 252 personnes tuées par les torrents de boue qui ont dévalé des montagnes, 35% des habitants étaient toujours sans eau ni électricité. Ils manquent en outre de vivres, d'essence et de médicaments. «Les gens désorientés arpentent les rues. On dirait qu'il y a eu une guerre. Des voitures ont été enseveli