Le gouvernement français n’en finit plus de s’expliquer sur le déroulement de l’opération de l’armée française contre Al Qaeda au Maghreb islamique qui s’est soldée par la mort de deux otages français.
Mardi, devant les commission des Affaires étrangères et de défense de l’Assemblée nationale, le ministre de la Défense a donné de nouveaux détails sur l’intervention des forces nigériennes, puis françaises, et sur les circonstances de la mort d’Antoine de Léocour et de Vincent Delory, en territoire malien le 8 janvier dernier.
Alain Juppé a, notamment, confirmé ce qu'avait déjà dit, en fin de semaine dernière, le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, concernant la mort de Vincent Delory. Le corps de ce dernier été retrouvé en partie brûlé dans un véhicule lui-même calciné avec «cinq impacts de balles dans le corps», a-t-il déclaré.
Enquête non bouclée
«Des balles de kalachnikov», qui n'est pas une arme française, a ajouté le ministre devant les parlementaires. Alain Juppé a, toutetefois, rappelé que l'enquête se poursuivait pour déterminer si Vincent Delory, enlevé le 7 janvier dans un restaurant de Niamey en compagnie de son ami Antoine de Léocour, était mort suite à une rafale de kalachnikov ou des suites de l'incendie du véhicule dans lequel il se trouvait.
Son ami, Antoine de Léocour, a quant à lui été exécuté d’une balle dans la tête, après avoir été mis à genoux. Son corps, a précisé le ministre de la Défense, a été retrouvé par les soldats français à 300 mètres des véhicules