La France craint un «risque sérieux», voire «un risque imminent» d'enlèvement de ses ressortissants dans le nord du Mali, a déclaré, ce mercredi, la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie devant la presse.
«Nous voyons grâce à la collaboration de tous les services un certain nombre de menaces, notamment dans le Nord Mali», estime la ministre.
«Aujourd'hui, nous appelons et nous avons appelé à l'attention, à la fois des organisateurs de voyages mais également des personnes susceptibles d'aller dans cette région, sur le véritable risque d'enlèvement qui existe et qui est un risque sérieux, et je dirais presque, un risque imminent», développe-t-elle.
Le début de l’année est marqué par une saison de festivals culturels dans le Nord du Mali.
La ministre a fait ces déclarations alors que deux Français de 25 ans, Vincent Delory et Antoine De Léocour, ont été tués le 8 janvier au Mali, près de la frontière avec le Niger, après avoir été enlevés la veille dans un restaurant de Niamey. Leur enlèvement a été revendiqué par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) qui multiplie, depuis plus d'un an, les rapts de Français au Sahel, ouvertement pris pour cible par cette organisation.