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Les fantômes du passé rôdent en Haïti

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Après Duvallier, dont on ne sait exactement s'il brigue le pouvoir ou non, c'est au tour d'un autre président déchu, Jean-Bertrand Aristide, d'exprimer son souhait de rentrer au pays.
L'ancien président d'Haïti Jean-Bertrand Aristide, le 15 janvier 2010 à à Johannesburg. (© AFP Alexander Joe)
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publié le 20 janvier 2011 à 7h41

Confusion en Haïti. Non, l’ancien dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier n’a pas l’intention d’intervenir dans le processus électoral en cours en Haïti, clame-t-il haut et fort, démentant des informations relayées plus tôt par son entourage.

«Je démens, de la manière la plus formelle qui soit, toutes déclarations politiques (…) qui me seraient imputées par un prétendu porte-parole, et faisant tout particulièrement allusion à des scénarios en relation avec le processus électoral en cours en Haïti», a déclaré Duvalier dans un communiqué portant sa signature et transmis à l'AFP par sa compagne Véronique Roy.

Les propos de l’ancien dictateur contredisent les déclarations faites mercredi par Henri-Robert Sterlin, ancien ambassadeur d’Haïti à Paris et qui faisait office de porte-parole. Sterlin avait expliqué que le retour dimanche soir de «Baby Doc», après 25 années d’exil en France, visait à provoquer l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle, les résultats du premier tour du 28 novembre étant contestés.

«Il faut tout bouleverser pour qu'on annule les élections», avait déclaré Sterlin. «Et qu'après il y ait de nouvelles élections générales où M. Duvalier se présente. Et là, bingo» (il est élu).

Un de ses avocats, Me Reynold Georges, a pour sa part fait une déclaration mercredi suggérant que Duvalier nourrissait des ambitions politiques. «Il va rester en Haïti pour toujours. C'est son pays», a dit Me Georges. «Il fera de la politiqu