Menu
Libération

Nouveaux éléments dans l'affaire Daniel Pearl

Article réservé aux abonnés
Une enquête dénonce de nouveaux coupables dans l'assassinat du journaliste américain enlevé puis décapité en 2002 au Pakistan.
Daniel Pearl. Photo envoyée le 30 janvier 2002 par mail, vraisemblablement par ses ravisseurs.
par
publié le 20 janvier 2011 à 19h04
(mis à jour le 20 janvier 2011 à 19h39)

Les quatre hommes condamnés pour l'assassinat de Daniel Pearl, le journaliste américain enlevé puis décapité en 2002 au Pakistan, n'étaient pas présents lors de son exécution, révèle jeudi à Washington une enquête menée sur trois ans.

Omar Sheikh, de son vrai nom Ahmed Saeed Sheikh, un Anglo-Pakistanais, avait été condamné à la peine capitale au Pakistan en juin 2002 par un tribunal antiterroriste pour l’enlèvement et l’assassinat de Daniel Pearl, condamnation pour laquelle il a fait appel.

Trois autres hommes avaient également été arrêtés et condamnés dans cette affaire.
Mais, selon l'enquête dirigée dans le cadre du «Pearl Project» par Asra Nomani, qui était une ancienne collègue et une amie du journaliste du Wall Street Journal, c'est bien Khaled Cheikh Mohammed (KSM selon ses initiales en anglais), le cerveau auto-revendiqué des attentats du 11-Septembre actuellement emprisonné à Guantanamo, qui a exécuté Daniel Pearl.

KSM avait assuré en 2007 qu’il avait égorgé puis décapité l’otage et la comparaison des veines des bras du bourreau, telles qu’on les voit sur la vidéo de l’exécution, avec les siennes a montré qu’il s’agissait en effet du même homme, rappelle l’enquête.

Mais il pourrait ne jamais avoir à répondre de son acte devant un tribunal, affirme Mme Nomani, car les autorités américaines craignent que cela ne provoque des complications jurid