Le gouvernement tunisien de transition a adopté aujourd'hui un projet de loi d'amnistie générale qui concernera aussi les islamistes, lors du premier conseil des ministres de l'après-Ben Ali, qui a décrété un «deuil national de trois jours» pour les victimes de la «révolution du jasmin».
L'Etat va prendre possession des «biens mobiliers et immobiliers du Rassemblement constitutionnel démocratique» (RCD), le parti du président déchu Ben Ali, a par ailleurs annoncé le porte-parole du gouvernement, à l'issue du conseil des ministres du cabinet d'union nationale.
Mesures de démocratisation
«Le ministre de la Justice a présenté un projet de loi d'amnistie générale, qui a été adopté par le Conseil des ministres, qui a décidé de le soumettre au Parlement», a déclaré le ministre du Développement, Ahmed Néjib Chebbi.
Le mouvement Ennahdha sera aussi concerné par l'amnistie.
Interdit sous le régime du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, qui a fui le 14 janvier pour l'Arabie saoudite à l'issue d'un mois de révolte populaire sans précédent, le parti islamiste Ennahdha avait annoncé mardi qu'il allait demander sa légalisation.
Le Premier ministre du nouveau gouvernement de transition, Mohammed Ghannouchi, avait annoncé lundi entre autres mesures de démocratisation que tous les partis politiques qui en feraient la demande seraient légalisés.
«A partir de demain, la commission chargée de préparer les élections commencera à travailler. Il y a