Les difficultés rencontrées par la SNCF relèvent d’une «crise de croissance», la modernisation du système ferroviaire ayant tardé alors que le nombre des passagers a fortement augmenté, a affirmé jeudi soir son président, Guillaume Pepy.
«Depuis que le train est de retour, il y a une sorte de crise de vitesse entre la croissance et la modernisation, la modernisation et la croissance», modernisation du réseau et croissance du trafic, a expliqué Guillaume Pepy a des journalistes.
A titre d’exemple, le patron de la SNCF a noté qu’il y avait 20% de trains régionaux de plus qu’il y a cinq ans, 40% de voyageurs de plus en Ile-de-France qu’il y a sept ans, et que le nombre des TGV quotidiens était passé de 600 à 850 en trois ans.
«La croissance est là, et la modernisation est seulement en cours», a-t-il dit, parlant tant du réseau que du matériel roulant. Au fur et à mesure que le trafic augmente, l'impact des perturbations touche de plus en plus de voyageurs, alors que le réseau vieillit.
«Depuis dix ans, le nombre de kilomètres de ralentissement sur le réseau a été multiplié par trois, de 1000 à 3000 km, et l'âge moyen des rails a augmenté de 13%», a-t-il poursuivi, se félicitant cependant de ce que «le système ferroviaire est en cours de modernisation».
Les perturbations, aggravées par les vols de câbles, les suicides – en augmentation de 15% par an –, les incidents aux passages à niveau et les actes de malveillance, sont «parfaitement logiques