Plusieurs personnes ont été blessées, dont un député, un dirigeant régional de l’opposition et plusieurs policiers, dans des affrontements samedi à Alger lors d’une tentative de manifestation pour la démocratie.
Saïd Sadi, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et organisateur de cette manifestation avortée, a affirmé que 42 de ses partisans avaient été blessés, dont deux grièvement. «Tous ont été hospitalisés», a déclaré par téléphone l'opposant.
«Il y a eu également de nombreuses interpellations» parmi les manifestants, a précisé Saïd Sadi. La police a pour sa part annoncé cinq interpellations. L'AFP a été témoin de plusieurs arrestations musclées, surtout des jeunes.
Saïd Sadi a indiqué plus tôt dans l'après-midi que, parmi les blessés, il y avait «le chef du groupe parlementaire du RCD Othmane Amazouz». Un journaliste de l'AFP a également vu le chef régional du RCD à Bejaia (260 km à l'est d'Alger), Reda Boudraa, la tête couverte de sang après avoir reçu un coup de bâton. Il a été évacué dans une ambulance avec un autre manifestant blessé. Arezki Aïter, le député RCD de Tizi Ouzou, principale ville de Kabylie, a été interpellé puis relâché une heure plus tard, selon son parti.
Par ailleurs, sept policiers ont été blessés, a indiqué une source policière à l’agence algérienne APS. Deux des policiers blessés seraient dans un état grave.
Dès le début de la matinée, quelque 300 personnes s'étaient retrouvées bloquées par des