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Libération

Affrontements violents lors d'une manifestation à Alger

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Bravant l'interdiction, les manifestants qui réclamaient une «Algérie démocratique» s'étaient rassemblés au centre de la capitale. 42 personnes sont blessées selon l'organisateur.
Des manifestants devant le QG du RCD, à Alger, samedi 22 janvier 2011. (AFP)
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publié le 22 janvier 2011 à 12h17
(mis à jour le 22 janvier 2011 à 15h10)

Plusieurs personnes ont été blessées, dont un député, un dirigeant régional de l’opposition et plusieurs policiers, dans des affrontements samedi à Alger lors d’une tentative de manifestation pour la démocratie.

Saïd Sadi, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et organisateur de cette manifestation avortée, a affirmé que 42 de ses partisans avaient été blessés, dont deux grièvement. «Tous ont été hospitalisés», a déclaré par téléphone l'opposant.

«Il y a eu également de nombreuses interpellations» parmi les manifestants, a précisé Saïd Sadi. La police a pour sa part annoncé cinq interpellations. L'AFP a été témoin de plusieurs arrestations musclées, surtout des jeunes.

Saïd Sadi a indiqué plus tôt dans l'après-midi que, parmi les blessés, il y avait «le chef du groupe parlementaire du RCD Othmane Amazouz». Un journaliste de l'AFP a également vu le chef régional du RCD à Bejaia (260 km à l'est d'Alger), Reda Boudraa, la tête couverte de sang après avoir reçu un coup de bâton. Il a été évacué dans une ambulance avec un autre manifestant blessé. Arezki Aïter, le député RCD de Tizi Ouzou, principale ville de Kabylie, a été interpellé puis relâché une heure plus tard, selon son parti.

Par ailleurs, sept policiers ont été blessés, a indiqué une source policière à l’agence algérienne APS. Deux des policiers blessés seraient dans un état grave.

Dès le début de la matinée, quelque 300 personnes s'étaient retrouvées bloquées par des