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Libération

Gaza : Alliot-Marie prend des œufs pour des nèfles

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Incident . La ministre des Affaires étrangères a été prise à partie pour des propos qu’elle n’a pas tenus.
publié le 22 janvier 2011 à 0h00

Après la bourde, la poisse. Trois jours avant le renversement de Ben Ali en Tunisie, la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, s'était illustrée le 11 janvier par une petite phrase indigne. La Tunisie, avait-elle déclaré à l'Assemblée nationale, pouvait compter, si elle le souhaitait, sur le «savoir-faire» policier de la France pour rétablir l'ordre sans faire de victime. Libérés de leur dictateur, les Tunisiens ne lui ont toujours pas pardonné.

Vendredi, MAM, qui effectuait la première visite officielle d’un chef de la diplomatie française à Gaza depuis 2005, a été victime d’une regrettable méprise. Elle a été chahutée par des militants pro-Hamas (au pouvoir à Gaza) et conspuée pour des propos… qu’elle n’a cette fois pas tenus.

Quelques dizaines de manifestants, qui ont bombardé sa voiture d'œufs et ont tenté de l'atteindre avec des jets de chaussures, entendaient protester contre des déclarations qui lui ont été attribuées par les médias - radio israélienne en tête - selon lesquelles elle aurait qualifié de «crime de guerre» la détention du soldat Gilad Shalit, enlevé en juin 2006 et toujours aux mains du mouvement islamiste Hamas. C'est en fait le père du soldat détenu qui a tenu ces propos juste avant l'arrivée de la ministre française.

Michèle Alliot-Marie, qui a notamment visité l'hôpital de Al-Quds de Gaza, a aussitôt affirmé qu'il «ne faut pas confondre un groupe de manifestants avec le peuple palestinien». L'incident a cepend