C'est le nouveau credo d'Oussama ben Laden : menacer à défaut de pouvoir frapper. Vendredi, le chef du réseau Al-Qaeda, si l'enregistrement sonore diffusé sur la télévision qatarie Al-Jezira est bien celui de sa voix, s'en est une nouvelle fois pris à Paris, lui demandant de retirer ses forces d'Afghanistan sous peine d'exécuter les otages français. «Nous vous répétons le même message : la libération de vos prisonniers des mains de nos frères est liée au retrait de vos soldats de notre pays», a averti Ben Laden. S'adressant au peuple français, il a ajouté : «Le refus de votre président de se retirer d'Afghanistan est le résultat de son suivisme de l'Amérique, et ce refus est un feu vert pour tuer vos prisonniers. […] Mais nous ne ferons pas cela au moment qui lui convient à lui.» Cette position de Nicolas Sarkozy «lui coûtera et vous coûtera cher sur différents fronts, à l'intérieur et à l'extérieur de la France», a poursuivi le leader islamiste. Suit une note quelque peu ironique de sa part : «Je ne vous annonce rien en vous disant qu'avec le montant de votre dette et votre budget en déficit, vous vous passerez de l'ouverture de nouveaux fronts.»
«Injustice».C'est le deuxième message en trois mois adressé par le chef d'Al-Qaeda à Paris. Dans sa dernière missive, diffusée le 27 octobre, Ben Laden avait averti que la France ne connaîtrait la sécurité que si elle se retirait d'Afghanistan - où quelque 3 750 s