Jean-Marc Simon «est maintenant considéré comme un sans-emploi, un citoyen français ordinaire qui n'est plus pour nous un interlocuteur». C'est en ces termes qu'Ahoua Don Mello, le porte-parole du «gouvernement» de Laurent Gbagbo, a annoncé, samedi soir, le «licenciement» de l'ambassadeur de France en Côte-d'Ivoire.
«Non avenue». Nouvel épisode dans la crise post-électorale née de l'élection présidentielle du 28 novembre, le retrait de l'accréditation du diplomate est une réponse à la décision du quai d'Orsay d'introniser, début janvier, Ali Coulibaly comme ambassadeur ivoirien en France. Or, Coulibaly a été nommé par Alassane Ouattara, l'autre président proclamé et reconnu comme seul légitime par Paris. L'administration Gbagbo avait déjà renvoyé, début janvier, les ambassadeurs britanniques et canadiens, deux pays qui avaient rejeté la mesure. La décision ivoirienne est «nulle, non avenue et dépourvue de tout effet juridique», a également répliqué le ministère français des Affaires étrangères qui a précisé que, «comme le reste de la communauté internationale, la France reconnaît sans réserve Ouattara comme président».
Par ailleurs, Philippe-Henry Dacoury-Tabley, le gouverneur ivoirien de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), proche de Gbagbo, a été contraint de démissionner, ce week-end, sous la pression de chefs d’Etats africains réunis en sommet à Bamako (Mali). Il lui était notamment reproché de ne pas avoir