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REPORTAGE

Manifestations en Egypte: «Nous allons continuer»

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Manifestation au Caire pour le départ du président Hosni Moubarak, le 25 janvier 2011. (© AFP Mohammed Abed)
publié le 26 janvier 2011 à 16h40

En plein cœur du Caire, sur l’avenue Kasr el Eini à l’approche du parlement égyptien, les passants jettent un œil curieux et impressionnés aux trottoirs cassés, aux bouts de verres brisés balayés contre les murs. La guérite des policiers violemment renversée dans la nuit de mardi à mercredi a été remise en place. Cent mètres plus loin, sur la place Tahrir, là ou 15 à 20.000 personnes ont manifesté mardi, la situation est redevenue normale, sous contrôle. Certes, des centaines de membres des forces de l’ordre en tenue anti-émeute sont déployées devant l’université américaine voisine. Et de très nombreux policiers en civils contrôlent les sorties de métro, interceptant chaque groupe de plus de trois personnes qui passe sur cette place, dominée par le musée du Caire et le bâtiment de la ligue arabe.

«Je n'aurais jamais imaginé voir ce que j'ai vu hier» admet l'ancien patron de presse Hicham Kassem, l'un des plus célèbres militants de la démocratie en Egypte. «Nous allons continuer», assure Malek Mahmoud, un des participants à la manifestation d'hier. Agé de 25 ans, cet étudiant en ingéniérie civile n'avait jusqu'alors jamais manifesté. Mais l'exemple de la révolution de jasmin en Tunisie l'a convaincu de descendre dans la rue. «Les policiers avaient reçu des instructions pour ne pas tirer», reprend-il,  «la population aurait du en profiter nous rejoindre massivement.»

Certains, en voyant les images diffusées par les télévisions satellitaires, c