Sur Facebook, un mot d'ordre : «Tout le monde doit se rendre sur la place Tahrir pour s'en emparer de nouveau.» Le message, écrit par les militants pro-démocratie déjà à l'initiative de la grande manifestation de mardi, a circulé toute la journée, hier, de mails en SMS. En Egypte, c'est grâce aux nouvelles technologies que les activistes ont tenté de mobiliser la population et la convaincre de se rendre dans la rue. Comme mardi, où 15 000 à 20 000 personnes ont manifesté dans le centre du Caire pour réclamer des réformes politiques et sociales, les autorités ont tenté de contrer l'offensive en suspendant l'accès à Twitter, devenu, comme en Tunisie, un outil essentiel de la mobilisation. En fin de journée, les pages Facebook liées à la contestation étaient à nouveau inaccessibles. La veille déjà, les principaux opérateurs de téléphonie mobile avaient été bloqués, empêchant les manifestants d'encourager leurs proches à les rejoindre.
Diaspora.«Twitter en rade. Bascul sur sites miroirs» : hier, les cyberactivistes ont de nouveau joué au chat et à la souris avec les autorités, aidés par de nombreux Egyptiens de la diaspora, désireux de participer ainsi au mouvement de contestation populaire. Et, finalement, au Caire, en fin de journée, plusieurs émeutes ont éclaté. Un manifestant et un policier ont été tués, selon des sources médicales. A Suez, des affrontements ont eu lieu à l'issue des funérailles des deux manifestants tués la veille par la po