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Libération
Reportage

La Tunisie cherche à protéger sa révolution

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La Tunisie après Ben Alidossier
Alors que le remaniement gouvernemental était toujours attendu, hier soir, l’opposition tente de préserver le pays de nouvelles dérives.
publié le 27 janvier 2011 à 0h00

Hier soir, la Tunisie attendait toujours de connaître le nouveau visage de son gouvernement de transition. Sans explication officielle sur le retard de cette annonce initialement prévue pour la matinée. Démission de trois ministres régaliens ? Négociations sur une absence de poursuite judiciaire des ministres démissionnaires ? «D'intenses discussions sont toujours en cours pour arriver à une composition finale du gouvernement qui soit convaincante pour l'opinion publique», a affirmé, le ministre du Développement régional, Ahmed Néjib Chebbi, issu du parti d'opposition PDP.

Pendant ce temps, la société civile et les partis ayant refusé de cautionner ce gouvernement tentaient de s’organiser. Depuis mardi, des consultations intenses ont lieu avec l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), le seul syndicat du pays, pour élaborer une plateforme commune. Ils veulent la démission du gouvernement de transition et, surtout, l’instauration d’un comité de protection de la révolution.

Irréprochable.«Ce comité des sages va avoir comme mission d'assurer une transition pacifique réelle entre l'ancien régime de Ben Ali et le nouveau, car il y a un changement de régime», a expliqué Ahmed Mestiri, 85 ans, à Libération.Ex-ministre de Habib Bourguiba, ce juriste respecté pourrait être l'une des personnalités appelées à le présider. C'est à lui que la Tunisie doit une quasi-égalité entre hommes et femmes dès 1957, avec l'abolition de la polygami