Mauvaise nouvelle pour Alassane Ouattara, le président déclaré élu par la Commission électorale indépendante (CEI) et reconnu par la communauté internationale : un «panel» de cinq chefs d'Etat africains va être mis sur pied pour plancher pendant un long mois sur la crise ivoirienne. Ce comité devra ensuite rendre un avis «contraignant» sur le plan légal, a annoncé hier l'Union africaine (UA), réunie pour trois jours en sommet à Addis-Abeba (Ethiopie). Selon le diplomate gabonais Jean Ping, président de la commission de l'UA, il s'agit «d'amener Alassane Ouattara à exercer la réalité du pouvoir par la négociation».
Armes. Vœu pieux ? L'arrivée de Teodoro Obiang Nguema à la présidence de l'UA n'augure rien de bon, a priori, pour le camp Ouattara. «Les concepts de démocratie, des droits de l'homme, de bonne gouvernance ne sont pas nouveaux pour l'Afrique, mais il convient plutôt de les adapter à la culture africaine», a déclaré cet autocrate, qui dirige d'une main de fer, depuis 1979, la microrépublique pétrolière de Guinée-Equatoriale.
En clair, Laurent Gbagbo dispose d'un mois pour consolider le rapport de force à son avantage en Côte-d'Ivoire. «S'il reste trois semaines, il peut tenir trois mois. S'il reste trois mois, il peut tenir trois ans, et s'il reste trois ans, il tiendra trois décennies.» Ainsi s'inquiétait à voix haute un proche de Ouattara, mi-janvier à l'hôtel du Golf, où le président virtuel et son gouvernement v