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Libération
De notre envoyée spéciale

«Hit the Road, Hosni»

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Sur la place Tahrir, épicentre de la révolte, au Caire, ce lundi 31 janvier. Une photo de Moubarak grimé en Hitler. (Reuters)
publié le 31 janvier 2011 à 20h08
(mis à jour le 31 janvier 2011 à 20h24)

Au troisième jour d’occupation de la place Tahrir, au centre du Caire, les manifestants commencent à se roder. Jour après jour, le mouvement de contestation se structure.

Premier signe: les banderoles. Elles sont de plus en plus nombreuses. Beaucoup brandissent de simples feuilles de papier imprimées, certains peignent leurs cartons sur un bout de trottoir, à même le sol.

De plus en plus de pancartes sont écrites en anglais, voire en français, comme autant d'adresses à l'attention de l'occident. «We don't need you anymore, Moubarak» ou alors «Game over», «Get out», «Dégage», «Leave», «Pars et laisse-nous voir la lumière», «Hit the road, Hosni» ou encore «America is supporting our clown».

Un calicot a été tendu entre deux poteaux sur une pelouse autour de la place. C’est aussi sur ce carré que se dressent quelques tentes et qu’un point d’eau a été déterré, les manifestants viennent s’y abreuver, s’y tremper le visage.

Beaucoup de drapeaux égyptiens ont fait leur apparition. Des grands, des petits, des énormes. Et puis la figure présidentielle fait l’objet de détournements. Hosni Moubarak est tantôt grimé en Hitler, tantôt tagué avec des yeux à faire peur plus vrai que nature.

Distributions de biscuits et de journaux

(Le 31 janvier, place Tahrir/ Reuters)

La place Tarhir a désormais sa scène quasi officielle où viennent parler des figures du mouvement: des leaders des Frères musulmans, des acteurs, des universitaires, des artistes. Une baffle a été accroché