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Libération

Obama mise sur l’armée d’Egypte

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La crainte du scénario d’une révolution à l’iranienne paralyse Washington.
publié le 1er février 2011 à 0h00

«Transition ordonnée» : depuis ce dimanche, c'est le nouveau mot d'ordre américain en Egypte. Sous la pression de la rue égyptienne, l'administration Obama a accompli un chemin considérable. «Notre impression est que le gouvernement égyptien est stable», déclarait encore Hillary Clinton il y a une semaine.Depuis, Washington n'a cessé de recalibrer son discours et de prendre de la distance avec son vieil allié Hosni Moubarak. Un scénario «idéal» pour la Maison Blanche, encore défendu hier par Martin Indyk de la Brookings, qui conseille l'administration Obama, serait que le raïs cède rapidement la présidence à Omar Souleiman. Issu de l'armée et très apprécié des Américains, il pourrait assurer une transition de six mois jusqu'à l'organisation d'élections libres.

Cauchemar. L'armée égyptienne, formée et équipée par les Etats-Unis, peut jouer un rôle stabilisateur essentiel, espère encore la Maison Blanche, qui a réactivé ses contacts à tous les niveaux pour persuader les militaires de jouer ce rôle constructif et surtout pour empêcher le pire des cauchemars américains : que les tanks, armes et munitions fournis par les Etats-Unis soient utilisés pour tirer sur le peuple égyptien. Une crainte levée hier soir par l'armée, qui a assuré qu'elle ne tirerait pas sur les manifestants.

«L'administration américaine est encore très attentiste, observe Diane Singerman, professeur à l'American University. Car elle craint aussi les risq