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Cinq arbitres pour le duel ivoirien

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Diplomatie . Les chefs d’Etat africains ont un mois pour désamorcer l’affrontement Gbagbo-Ouattara et rendre un avis contraignant.
publié le 3 février 2011 à 0h00

Le panel de cinq chefs d'Etat africains nommé lundi pour résoudre la crise ivoirienne est mal parti. Sa mission : «Amener Alassane Ouattara à exercer la réalité du pouvoir par la négociation», selon Jean Ping, président de la Commission de l'Union africaine (UA). Après l'échec de cinq médiations africaines, Jacob Zuma (Afrique du Sud), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Idriss Déby (Tchad), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et Jakaya Kikwete (Tanzanie) ont un mois pour rendre un avis «contraignant».

Cacao. Laurent Gbagbo, le président sortant, «ne cédera pas le pouvoir», a prévenu mardi Guillaume Soro, Premier ministre de Ouattara, reconnu à l'étranger comme le vainqueur de la présidentielle. «Blaise Compaoré n'est pas le bienvenu en Côte-d'Ivoire», a pour sa part commenté Charles Blé Goudé, ministre de la Jeunesse de Gbagbo et leader du mouvement des Jeunes Patriotes. Il accuse Compaoré d'avoir soutenu la rébellion «nordiste» à partir de 2002, et d'être un «belligérant».

Pendant ce temps, la guerre continue entre les deux présidents. Alassane Ouattara cherchant à étouffer Laurent Gbagbo sur le plan économique. Le 24 janvier, depuis l'Hôtel du Golf où il demeure reclus, Ouattara a ordonné la suspension jusqu'au 23 février des exportations de cacao, la principale ressource du pays. Il a menacé les contrevenants de «sanctions nationales et internationales». La Côte-d'Ivoire fournissant plus du tiers de la pro