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Le récit de la journée

Moubarak aimerait démissionner, mais a peur du «chaos»

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Des Egyptiens évacuent un manifestant blessé place Tahrir au Caire, le 2 février 2011. (© AFP Mohammed Abed)
publié le 3 février 2011 à 6h51
(mis à jour le 4 février 2011 à 0h02)

L'ESSENTIEL - La situation reste extrêmement tendue ce jeudi. Les violents affrontements d'hier et de la nuit place Tahrir se sont poursuivis. Il y aurait au moins cinq morts et des centaines de blessés. Les journalistes occidentaux sont pris en chasse par les pro-Moubarak, certains ont été passés à tabac, d'autres arrêtés. Un étranger aurait été battu à mort.

Le vice-président Omar Souleimane exhorte les manifestants à quitter la place Tahrir et déclare que l'exigence d'un départ sans délai de Moubarak était «un appel au chaos».
Face à la situation alarmante, la communauté internationale, qui ne cesse d'appeler à l'arrêt des violences et à une transition immédiate et en douceur du pouvoir, continue d'aider ses ressortissants à quitter le pays.

20h35. Le président égyptien Hosni Moubarak a assuré à la chaîne de télévision américaine ABC qu'il aimerait quitter le pouvoir mais qu'il ne peut le faire par crainte du chaos qui s'installerait alors dans son pays, selon la journaliste Christiane Amanpour. Moubarak a dit qu'il «en avait assez d'être président et qu'il aimerait abandonner le pouvoir maintenant, mais qu'il ne peut le faire de peur que le pays ne sombre dans le chaos», a déclaré la journaliste d'ABC. Moubarak a ajouté qu'il ne voulait pas voir «les Egyptiens se battre entre eux», selon des propos directement rapportés par Mme Amanpour. «J'ai été très mécontent de ce qui s'est passé hier», a encore déclaré M. Moubarak, tout en mettant les violences sur la place Tahrir du Caire sur le compte du mouvement islamiste des Frère