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Libération

La Pologne toujours obsédée par la tragédie de Smolensk

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publié le 8 février 2011 à 0h00

Il y a des journées mondiales «sans tabac», «sans voiture» ou encore «sans mail». En Pologne, onze mois après la catastrophe aérienne qui a coûté la vie au président polonais Lech Kaczynski à Smolensk en Russie, nombreux sont les Polonais qui rêvent d'une journée «sans Smolensk». L'un d'entre eux a franchi le pas et proposé sur Facebook d'en instituer une. «Le but de cette initiative n'est pas d'offenser qui que ce soit ni de minimiser la tragédie», explique Piotr Stohnij, l'homme qui l'a lancée. «Notre but est de souffler un peu, et de montrer qu'en Pologne, il devrait y avoir de l'espace pour les gens qui veulent vivre en paix, sans querelle ni deuil éternel. Au moins durant une journée», a-t-il écrit sur le réseau social.

Depuis la catastrophe de l'avion présidentiel le 10 avril 2010 qui coûté la vie à ses 96 passagers, le nom de la petite ville russe de Smolensk ne quitte pas la chronique médiatique. Ces derniers mois, c'est le déroulement de l'enquête sur les causes de la catastrophe qui suscite le plus de polémiques. Les enquêteurs russes ayant conclu à la pression exercée sur les pilotes par les VIP de l'avion. Jaroslaw Kaczynski, le jumeau du chef d'Etat défunt, en a fait son cheval de bataille politique. Chef de l'opposition conservatrice après son échec l'an dernier à la présidentielle, il accuse le gouvernement libéral d'être responsable moralement de la catastrophe. Chaque 10 du mois, il prend la tête d'un cortège qui se rend devant la présidence