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Libération

Le juge anglais bloque sur le cas Assange

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Extradition . Peu éclairé par des débats stériles, le tribunal a dû fixer une nouvelle audience vendredi.
publié le 9 février 2011 à 0h00

Les cordonniers sont vraiment les plus mal chaussés. Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, génial hacker et responsable de la publication de centaines de milliers de dépêches diplomatiques confidentielles, a donc de sérieux problèmes avec son téléphone portable. C’est ce que la représentante du parquet suédois, qui réclame son extradition, mais aussi son propre avocat suédois, Björn Hurtig, ont révélé lors des deux jours d’audience devant un tribunal londonien. Assange est terriblement difficile à joindre et semble ignorer ou ne pas recevoir les messages sur son téléphone, ont-ils ainsi expliqué.

Le parquet souhaite l’interroger sur des accusations de viols et d’agressions sexuelles commis sur deux jeunes femmes en août, des faits qu’Assange dément catégoriquement. Entre la traduction des interrogatoires des témoins suédois et la fastidieuse liste des appels et SMS que Björn Hurtig et Marianne Ny, la procureure scandinave qui a lancé un mandat d’arrêt à l’encontre du fondateur de WikiLeaks, ont échangé au cours des derniers mois, deux journées n’auront donc pas suffi au juge britannique pour décider d’ordonner ou pas l’extradition d’Assange vers Stockholm.

Durant les débats, la question a été de savoir si la procureure avait, en lançant un mandat d'arrêt, fait preuve d'un zèle exagéré, alors qu'Assange était prêt à être interrogé par téléphone, liaison vidéo ou autre. Ou si ce dernier avait tenté d'éviter d'être interrogé en Suède, et s'était réfugié au Royaume-Uni pour écha