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Libération

Le régime égyptien plie pour ne pas casser

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Alors que la mobilisation redouble, le vice-président Omar Souleiman lance quelques réformes.
Place Tahrir. (REUTERS)
publié le 9 février 2011 à 0h00
(mis à jour le 9 février 2011 à 11h03)

Une course est engagée. Pour préserver l'essentiel, le pouvoir a accéléré la cadence des réformes, se prévalant d'un «dialogue national» qui n'a jamais eu lieu. Hier, le vice-président, Omar Souleiman, le véritable homme fort, a annoncé que les deux comités mis en place pour mettre en place les réformes constitutionnelles avaient commencé à siéger. Objectif : boucler les amendements des articles 76 et 77 de la Constitution, qui ont trait aux conditions - très restrictives - de candidature à l'élection présidentielle et au nombre de mandats illimité. Un toilettage destiné à alléger la pression internationale et celle de la rue.

Alors qu'en Egypte, la protestation a redoublé hier, les pressions occidentales, elles, s'atténuent. Barack Obama, qui demandait la semaine dernière que Moubarak démissionne «maintenant», a salué lundi les «progrès» effectués.

Si le président égyptien ne semble plus être qu'une «potiche» - il n'a plus parlé depuis huit jours -, son maintien au pouvoir reste essentiel pour le régime. «Si jamais Moubarak est contraint de partir par les manifestants, c'est la porte ouverte à toutes les autres demandes», analyse un diplomate occidental. Et donc la fin d'un système où l'armée choisit les dirigeants et où le parti au pouvoir gère au quotidien.

Outre les amendements constitutionnels annoncés et l’annonce opportuniste d’une hausse de 15% des salaires des fonctionnaires, Omar Souleiman a laissé entrevoir d’autres carott