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Coupes budgétaires au Brésil contre l'inflation

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Le gouvernement de la nouvelle président Dilma Roussef a annoncé mercredi 30 milliards de dépenses en moins, en promettant d'épargner les infrastructures et les programmes sociaux.
Dilma Roussef, qui a succédé à Lula,, ici en campagne à Belo Horizonte, le 30 octobre 2010 (© AFP Vanderlei Almeida)
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publié le 10 février 2011 à 7h20

Le gouvernement brésilien a annoncé mercredi des coupes budgétaires de 30 milliards de dollars en 2011 afin de freiner l'inflation, mais elles ne toucheront ni les programmes sociaux ni les investissements dans les infrastructures.

Le gouvernement de la nouvelle présidente Dilma Rousseff, qui a pris ses fonctions le 1er janvier, s'est engagé à réduire les dépenses publiques notamment pour contenir l'accélaration de l'inflation.

"Nous supprimons tous les encouragements fiscaux qui ont été faits pour soutenir l'économie brésilienne en 2009 et 2010 quand, en raison de la crise mondiale, le gouvernement a procédé à des exemptions (d'impôts), a accordé des subventions et a augmenté les dépenses", a expliqué le ministre des Finances, Guido Mantega, lors d'une conférence de presse à Brasilia.

Cette annonce a été saluée par les analystes des marchés qui ont souligné qu'elles étaient nécessaires après la forte augmentation des dépenses publiques les deux dernières années dans la première économie d'Amérique latine.

Ces coupes correspondent à 1,2% du Produit intérieur brut (PIB) du Brésil que le ministre a évalué cette année à 2.500 milliards de dollars.

Elles se concentreront sur les dépenses publiques et toucheront "tous les ministères", a dit M. Mantega.

La ministre du Plan Miriam Belchior a précisé que "nous faisons des coupes dans les dépenses en maintenant les programmes sociaux et les investissements".

Elle a assuré que "il n'y aura aucun