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300 morts, a minima

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Selon des ONG, le bilan serait bien plus élevé.
publié le 11 février 2011 à 0h00

Le bilan des victimes des violences politiques en Egypte pourrait être beaucoup plus élevé que le chiffre communément admis de 300 victimes, selon plusieurs organisations des droits de l'homme égyptienne et internationales. Lors d'un briefing téléphonique organisé par l'ONG britannique Crisis Action, Tom Porteous, directeur adjoint des programmes de Human Rights Watch (HRW), a souligné hier que ce chiffre de 300 victimes est «un chiffre a minima», obtenu à partir des visites dans six hôpitaux seulement. Manquent notamment les données venant de petites villes où se sont produits des heurts comme Mansoura ou Rafah.

Hossam Baghat, directeur exécutif de l’Initiative égyptienne pour les droits personnels (IEPR), s’est dit inquiet du sort de détenus dont on est sans nouvelles depuis le 28 janvier, lorsqu’à la faveur des troubles dans le pays, des milliers de prisonniers ont saisi l’occasion de s’enfuir. Agissant au nom de familles de détenus, cette organisation a déposé hier une plainte auprès du parquet pour réclamer une enquête sur le massacre intervenu dans la prison d’Al-Qata, près du Caire. Selon Hossam Baghat, quelque 60 détenus auraient été tués par des gardes lors de ces incidents.

A la prison d'Al-Qata, les tirs contre les prisonniers ont duré au moins deux jours : «Des personnes ont été tuées immédiatement. Puis le général Mohamed al-Batran a été tué, dans des circonstances pas très claires, et c'est alors que les gardiens de prison ont tué des détenus en repr