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Libération

A Washington, une sérénité de façade

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Après des pressions tardives sur le pouvoir égyptien, le président américain, Barack Obama, a plaidé hier pour une «transition ordonnée». Mais craint un effet domino.
publié le 11 février 2011 à 0h00

Une certaine satisfaction, mais aussi une véritable appréhension. C'est un peu le sentiment qui dominait hier à Washington alors que la Maison Blanche suivait à la minute près les événements en Egypte et le départ alors annoncé d'Hosni Moubarak. En visite dans le Michigan (centre du pays), et avant la déclaration du président égyptien, Barack Obama a estimé que «nous voyons l'histoire se dérouler sous nos yeux».«C'est un moment de transformation voulu par les Egyptiens qui aspirent à un changement», a-t-il poursuivi, avant de souligner que les Etats-Unis feraient tout ce qu'ils pourraient pour soutenir «une véritable transition ordonnée».

Position mouvante. Coïncidence ou pas, le transfert de pouvoir intervient vingt-quatre heures après que l'administration Obama a fait monter la pression contre le gouvernement égyptien, en estimant qu'il ne faisait pas assez pour satisfaire les demandes des protestataires qui manifestent en Egypte depuis trois semaines. Depuis plusieurs jours, Washington fait ainsi pression en faveur de ce que Obama a appelé une «transition ordonnée» en Egypte. Et mardi, le vice-président américain, Joe Biden, avait présenté à son homologue égyptien, Omar Souleiman, un programme en quatre points qui réclamait notamment la levée immédiate de l'état d'urgence, en vigueur depuis 1981. La demande américaine avait provoqué une vive colère du ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit. Interven