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Libération

Le Sud-Soudan, monnaie d’échange

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publié le 11 février 2011 à 0h00

Après douze ans de guerre et 2 millions de morts, le Sud-Soudan a voté à 98,8% en faveur de la sécession lors du référendum qui s’est tenu du 9 au 15 janvier. Avant de pouvoir formellement accéder à l’indépendance, fixée au 9 juillet, la dernière-née des nations africaines est déjà en proie à de nouveaux heurts.

Que signifient ces troubles ?

Des accrochages entre la nouvelle armée régulière et une rébellion ont fait au moins 16 morts, mercredi, dans la région de Jonglei. Un ancien officier de l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA), George Athor, a pris les armes après avoir vu un poste de gouverneur lui échapper en avril. Un cessez-le-feu avait été signé le 5 janvier, à la veille du référendum. Sa violation est jugée «très décevante» par la SPLA. Les autorités sudistes accusent George Athor d'être à la solde du régime d'Omar el-Béchir, à Khartoum, et de chercher à déstabiliser le Sud-Soudan.

Que va faire Khartoum ?

Alors que 55 personnes ont été tuées dans d'autres heurts, samedi et dimanche, dans la région du Haut-Nil, la tension et l'incertitude demeurent au Sud-Soudan. Les autorités de Khartoum, qui ont promis d'accepter le résultat du référendum, ne l'ont pas encore fait. Mercredi, leur ambassadeur auprès des Nations unies a suggéré le retrait du mandat d'arrêt lancé par la Cour pénale internationale (CPI) contre Omar el-Béchir pour crimes de guerre au Darfour. Une «récompense» pour la sécession du Sud…

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