Comme en Tunisie, la Toile égyptienne, en pleine ébullition, suit de très près le soulèvement qu'elle a en grande partie déclenché. La tâche a été difficile pendant plus de cinq jours, le régime de Moubarak ayant tout simplement coupé l'accès à Internet, du vendredi 28 janvier au mercredi 2 février. Mais c'est reparti.
Voici quelques conseils pour suivre les événements en direct sur Twitter, Facebook et autres sites de cyberactivistes ou d'information indépendants, sur place, qui s'efforcent de relayer en anglais le soulèvement du pays.
D'abord, petit tour sur Facebook, là où tout s'est déclenché. Plusieurs groupes ont lancé des appels à manifester le 25 janvier, «journée de la police», jour férié en Egypte. La date fait référence à une attaque de l'armée britannique contre la police égyptienne, en 1952, quelques mois avant la révolution et l'instauration d'une République, sous l'égide de Nasser.
Juin 2010, 6 avril 2008: deux dates de référence pour la cybercontestation
Quelque 60 ans plus tard, les Egyptiens honnissent leur police, qui, au titre de l'état d'urgence toujours en vigueur, peut procéder à des détentions arbitraires. En juin 2010, Khaled Saïd en a fait les frais. Il aurait été battu à mort par deux policiers, alors qu'il sortait d'un cybercafé à Alexandrie.