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Libération
Portrait

Souleiman, dans le sillage de Moubarak

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Le vice-président, homme de réseaux, dirige la transition.
publié le 11 février 2011 à 0h00

Il est l’homme de l’ombre. Plus connu des diplomates occidentaux que du grand public égyptien, Omar Souleiman dirige la transition. C’est une pression sans précédent de la rue qui avait imposé le 29 janvier sa nomination au poste de vice-président et, par là même, de successeur désigné. Ce poste Hosni Moubarak l’avait occupé aux côtés de son prédécesseur Anouar el-Sadate jusqu’à son assassinat, le 6 octobre 1981. Sadate lui-même avait remplacé au pied levé Gamal Abdel Nasser, mort d’une crise cardiaque à l’automne 1970.

Fidèle. Pendant les trente ans de règne de Moubarak le poste était resté vacant car il craignait d'adouber ainsi un successeur institutionnel. Mais cette fois, l'urgence de la situation impliquait de garantir au moins en apparence la continuation de l'Etat et du régime alors même que depuis les premiers cortèges du 25 janvier, les manifestants exigeaient le départ de Hosni Moubarak.

Omar Souleiman n’a pas la fibre d’un putschiste. C’est un fidèle parmi les fidèles du président et il l’a sauvé plusieurs fois contre des tentatives d’attentats. Notamment en lui conseillant d’emmener sa propre voiture blindée au sommet de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en juin 1995 à Addis-Abeba, en Ethiopie, où un commando d’islamistes égyptiens, venu du Soudan, avait mitraillé le cortège présidentiel, tuant un garde du corps mais ratant le raïs et son bras droit.

Militaire formé à Moscou, comme nombre d’autres officiers à l’époque de Nasser, passé ensui