A 17 heures ce vendredi,
, journaliste égyptien et opposant sur le pont depuis des jours, twittait
«excusez-moi mais je ne tiens plus sur mes jambes, je rentre me reposer un peu, je suis épuisé».
Une demi-heure plus tard, nouveau tweet:
«Je suis en larmes. J'aurais voulu que mon père voit ça»
En photo jointe, un portrait de son père.
Car entre ces deux tweets, le régime est tombé. Une victoire saluée avec la même ferveur dans la rue que sur la Toile egyptienne, courroie du soulèvement depuis le début.
Parmi les premiers à réagir
[ sur Twitter ]
,
[ Wael Ghonim ]
.
Le jeune cadre de Google, cyber-militant érigé en figure de la contestation, emprisonné durant douze jours, les yeux bandés, au plus fort de la révolte, poste d'abord:
«Félcitations à l'Egypte, le criminel a quitté le palais.»
Le message fait le tour du Caire en liesse en quelques minutes.
Puis
: «Les vrais héros sont les jeunes Egyptiens de la place Tahrir et du reste du pays».
Tweet suivant:
«Welcome back Egypte»
Sur Twitter, c'est un déluge de commentaires qui s'abat depuis Le Caire en liesse. Florilège:
«On l'a fait. j'ai envie de pleurer de joie»
«Les gens crient "Longue vie à la révolution"»
«Il est parti Il est putain parti»
«Ce putain de lâche ne pouvait pas l'annoncer lui-même?»
«Hosni est parti, on a gagné on a gagné»
«On s'est débarrassé de Moubarak. L'Egypte a gagné»
Un échange parmi d'autres donne une petite idée de l'importance des réseaux sociaux dans l