Après la fuite de Ben Ali en janvier et Moubarak qui quittte le pouvoir en février, «et de deux!» calculent les éditorialistes qui se demandent «à qui le tour», Bouteflika arrivant en tête des pronostics.
«De nombreux régimes autoritaires vont devoir s'adapter à la nouvelle donne, ou bien se préparer à passer la main», estime Pierre Rousselin dans Le Figaro.
Pour Yves Harté de Sud Ouest «La Tunisie était une brèche comme le furent à l'Est les premières fissures de Pologne ou de Hongrie. Sur les bords du Nil, ce mouvement est un symbole majeur. Dans le monde arabe, tout part d'Égypte. Tout revient vers l'Égypte.»
«La contagion de la liberté continue donc de gagner le monde arabe que l'on croyait ligoté, comme momies, dans les bandelettes de la dictature», estime Xavier Panon (La Montagne). «Aujourd'hui les yeux se tournent vers l'Algérie où perce également une aspiration à la liberté sur fond d'exaspération sociale. On ne sait pas si l'air frais de Tunis et du Caire y soufflera aussi vite qu'à côté. Quand le vent de l'histoire souffle, il ne s'arrête pas toujours aux frontières», ironise l'éditorialiste.
Michel Vagner de L'Est Républicain juge que «l évènement est considérable, il présage d'un bouleversement profond dans le Moyen-Orient et le Maghreb (en Algérie peut-être, demain, au Yémen ou ailleurs) et s'il est lourd encore de menaces, l'heure e