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Libération

Au Yémen: «Après Moubarak, c'est le tour d'Ali», «dégage Ali!»

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Après les révolutions tunisienne et égyptienne, le président Ali Abdallah Saleh est confronté à une contestation croissante. 4.000 manifestants ont défilé à Sanaa pour réclamer son départ.
Des manifestants réclament la démission du président Saleh, samedi à Sanaa, la capitale yéménite. (Khaled Abdullah Ali Al Mahdi / Reuters)
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publié le 13 février 2011 à 9h19

Des milliers de jeunes Yéménites ont manifesté, samedi à Sanaa, réclamant le départ du président, Ali Abdallah Saleh, au lendemain de la chute de son homologue égyptien, Hosni Moubarak, sous la pression de la rue.

La manifestation a été dispersée par des partisans du parti au pouvoir, le Congrès populaire général (CGP), armés de bâtons et de gourdins mais aussi d'armes blanches.

«Après Moubarak, c'est le tour d'Ali», ont scandé quelque 4.000 manifestants, pour la majorité des étudiants, en réclamant le départ du président au pouvoir depuis 32 ans. Aux cris de «Dégage Ali!», «le peuple veut la chute du régime» ou encore «la révolution yéménite après celle de l'Egypte», les manifestants ont défilé de l'université de Sanaa vers le centre de la capitale.

Ils sont parvenus jusqu'à la place Tahrir (place de la Libération), place forte de la contestation populaire, où les partisans du parti au pouvoir ont réussi à les disperser. Il n'y a pas eu d'accrochages entre les protestataires et les partisans du régime, conduits par des dirigeants du CPG, dont au moins deux membres du bureau politique de ce parti, Aref al-Zouka et Abderrahman al-Akwa, également maire de Sanaa.

Quelque 10.000 partisans du président Saleh, dont de nombreux hommes des tribus de la province de Sanaa, occupaient la place Tahrir, où des tentes ont été dressée