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Libération

Berlusconi attire les femmes dans la rue

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Des centaines de milliers de personnes ont protesté hier contre le machisme du Cavaliere.
Dimanche, dans les rues de Rome. (REUTERS)
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 14 février 2011 à 0h00

«Bounga-bounga basta !» Indignées par l'image dégradante de la femme véhiculée par le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, plusieurs centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue hier pour exiger«plus de respect pour la liberté et les droits des femmes». L'énorme mobilisation dans plus de 200 villes de la péninsule, mais aussi à Londres, Barcelone ou Paris, se voulait une riposte après les révélations des derniers scandales du «Rubygate» touchant le Cavaliere, âgé de 74 ans et accusé par le parquet de Milan de «prostitution de mineure».

Plus généralement, les promotrices de la manifestation voulaient protester contre «une représentation de la femme, à la télévision, dans les journaux et dans la politique, qui est offensante», selon les propos de la réalisatrice Cristina Comencini. A Rome, les dizaines de milliers de participants réunis place du Peuple autour d'artistes, d'intellectuelles, de syndicalistes ou de parlementaires ont exigé la démission du président du Conseil mais aussi fait savoir qu'ils voulaient montrer au pays et à l'étranger qu'il existait une autre Italie.

Certaines élues de droite se sont mêlées à la mobilisation, comme Giulia Bongiorno : «Ce n'est pas une manifestation de moralistes. Nous ne sommes pas ici pour critiquer les fêtes érotiques mais les stigmatiser quand elles deviennent un système de sélection de la classe dirigeante.» La députée (Futur et Liberté) fait notamment référe