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Libération

«Cafouillage au palais» : les derniers jours de Moubarak

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Mal informé par son ministre de l'Intérieur, pressé par son fils d'ignorer la rue, Hosni Moubarak a semblé dépassé par les événements qui allaient provoquer sa chute.
Hosni Moubarak, le 9 février au Caire. (REUTERS)
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publié le 14 février 2011 à 16h20

Dans la famille Moubarak, rien n'allait plus avant la chute du père. Des quotidiens gouvernementaux et privés évoquent une violente altercation entre les deux fils du chef d'Etat déchu - Alaa, l'aîné, et Gamal, 47 ans, qui était pressenti comme le successeur -, le premier reprochant à l'autre d'avoir "sali l'image" de son père, qui a dirigé l'Egypte pendant près de 30 ans.

Le 10 février, veille de la démission historique, "la confusion, voire l'impuissance, était grande au palais présidentiel", écrivait ce lundi Al-Ahram, qui fut un poids-lourd de la presse pro-Moubarak.

"Ils ne comprenaient vraiment pas ce qui se passait", poursuit le journal, en référence aux manifestations qui ont secoué le pays pendant 18 jours.

Selon les différents quotidiens, c'était la main de Gamal, décrit comme un ambitieux entouré d'hommes d'affaires, qui était la plus visible dans les discours de son père à la nation pendant toute la crise.

"Gamal Moubarak a géré la crise (...) avec l'oeil sur le pouvoir. Il n'a compris que très tardivement qu'il était hors-jeu... c'est pour cela que les discours ne correspondaient pas à ce que les gens voulaient entendre. Cela a avivé leur colère", poursuit Al-Ahram.

Jeudi, avant la dernière apparition d'Hosni M