Des incidents ont éclaté lundi après-midi à Téhéran entre des manifestants anti-gouvernementaux et les forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.
La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de billes de «paintball» (projectiles remplis de colorants) pour disperser plusieurs milliers de manifestants rassemblés en petits groupes près de la place Azadi (Liberté) dans l'ouest de la capitale, selon ces témoignages.
Alors que ces rassemblements, interdits par les autorités, étaient silencieux au départ, certains manifestants ont commencé à crier des slogans anti-gouvernementaux, comme «mort au dictateur», selon les mêmes témoignages.
Parallèlement, la police a bloqué et totalement isolé à leurs domiciles les deux principaux leaders de l'opposition réformatrice, l'ancien Premier ministre Mir Hossein Moussavi et l'ancien président du Parlement Mehdi Karoubi, qui avaient demandé l'autorisation de manifester.
De petits groupes de personnes cherchaient à se regrouper en marchant en silence sur la grande avenue Enghelab, qui traverse Téhéran d'est en ouest, et dans des rues avoisinantes.
Les forces de l'ordre déployées en masse dans le centre de la capitale tentaient d'empêcher ces rassemblements, dispersant sans violence les groupes avant qu'il ne prennent de l'importance, selon ces témoignages.
Les forces de l'ordre ont également fermé de nombreuses rues donnant sur l'avenue Enghelab, alors que les manifestants semb