Des récits comme celui-là, il y en a des centaines sur la Toile suédoise. «F. a joui et il est retourné dans sa chambre. M. et moi avons continué, mais j'avais perdu toute envie. Lui aussi, je pense. Il avait du mal à en finir et s'est retiré. Il s'est assis sur moi, s'est branlé sur ma poitrine, l'a pincée un peu fort et m'a demandé de gémir. De dire que j'aimais ça. Je ne me suis jamais sentie aussi vulgaire.» L'auteure anonyme de ces lignes, postées sur le Net, ajoute, qu'à l'époque elle avait simplement raconté à une amie qu'elle avait eu une relation à trois, et que «c'était sexy». Elle ne lui avait pas dit «les bleus» sur les cuisses et les bras, «les morsures dans le cou» et «les saignements» la nuit aux toilettes. Elle considérait alors qu'elle n'avait que ce qu'elle méritait puisqu'elle n'avait pas dit non. La vérité écrit-elle aujourd'hui, c'est qu'elle n'a pas refusé de peur de passer pour une fille «difficile».
«En parler»
Depuis sa retraite anglaise, où il attend que la justice britannique se prononce sur son extradition vers la Suède, Julian Assange ne se doute probablement pas qu'il est à l'origine de ce grand déballage. Pourtant, ce sont bien les déclarations de son avocat qui ont tout déclenché. Pour lui, les accusations de viol et d'agression sexuelle lancées contre le fondateur de WikiLeaks ne tiennent pas. La preuve : les deux jeunes femmes qui ont porté plainte étaient consentantes. Il s'agirait, au pir