«Je ne vous laisserai pas tomber, Florence. Il faut me faire confiance. J'ai un plan en tête. C'est comme si vous étiez de la famille.» (1) Lors de son séjour au Mexique à l'invitation du président Felipe Calderón en mars 2009, Nicolas Sarkozy téléphone à Florence Cassez pour l'assurer qu'il va «la sortir de là». La Française a été condamnée en 2008 par la justice mexicaine à quatre-vingt-seize ans de prison, ramenés en appel à soixante ans, pour enlèvement, séquestration et possession d'armes à feu. Des charges qu'elle a toujours niées après une parodie d'arrestation mise en scène par Genaro García Luna, à l'époque patron de la police et aujourd'hui ministre de la Sécurité publique, et un procès où les témoins se contredisent ou reviennent sur leurs déclarations.
Arc-boutés. Deux ans plus tard et moins d'une semaine après le rejet du pourvoi en cassation de la Française, âgée de 36 ans, l'affaire a tourné, hier, en foire d'empoigne franco-mexicaine. Recevant les parents de Florence Cassez à l'Elysée, lundi soir, Sarkozy avait décidé de maintenir les festivités de l'actuelle année du Mexique en France tout en les dédiant à la jeune femme. La réponse de Mexico, piqué au vif, ne s'est pas fait attendre, qui a menacé, hier matin, de se retirer de l'organisation des manifestations culturelles. «Nous avions été invités à un événement culturel et cela devient un hommage à une ravisseuse», a déclaré Lourdes Aranda, la sous-secrétaire d'