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Libération

Sarkozy tempère ses ardeurs

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L’escalade diplomatique avec le Mexique pourrait être contre-productive.
publié le 16 février 2011 à 0h00

Les jours se suivent, mais les positions de Nicolas Sarkozy sur l’affaire Cassez ne se ressemblent pas. Lundi, le programme était à l’attaque frontale contre le Mexique. Hier, le Président recherchait visiblement l’apaisement. Entre-temps, l’escalade de la crise diplomatique a convaincu le chef de l’Etat qu’il était en train d’en faire trop, et que cela risquait de sceller le sort de la prisonnière française.

Dans le cadre de l'affaire Cassez, Nicolas Sarkozy n'a jamais fait preuve de subtilité. En visite au Mexique en mars 2009, il promet qu'il va aller «chercher Florence». Lundi après-midi, c'est donc un Président très remonté qui apparaît à l'Elysée. Il vient de recevoir la famille Cassez, soit la dixième rencontre depuis l'incarcération de leur fille, et le premier rendez-vous depuis la décision de la Cour de cassation mexicaine, qui rend définitive la peine de soixante ans de prison. Nicolas Sarkozy a eu aussi la détenue une vingtaine de minutes au téléphone. «Nous ne laisserons pas soixante ans de plus cette jeune femme dans une prison», assure-t-il. Ajoutant : «Je suis prêt à parler aux autorités mexicaines des conditions de transfèrement.» Mais dans le même temps, il s'en prend directement au pouvoir mexicain : « Le peuple de France est ami avec le peuple du Mexique. Nous faisons la différence entre le peuple mexicain et certains de ses dirigeants.» A ce moment-là, le Président est ravi du bon coup qu'il compte faire : au l