Le gouvernement tunisien de transition a annoncé vendredi une série de mesures sociales d’urgence, un peu plus d’un mois après la chute du régime de Ben Ali provoquée au départ par des revendications sociales, selon son porte-parole.
Le gouvernement a annoncé que 50.000 familles supplémentaires allaient recevoir des allocations destinées aux plus démunis et défavorisés, ce qui bénéficiera au total à 185.000 familles, a indiqué Taieb Baccouch. Cette mesure entrera en vigueur au mois d’avril. Le gouvernement va également accorder 25.000 cartes de soins gratuits supplémentaires.
Il a également été décidé de titulariser des ouvriers de chantier travaillant en permanence depuis 2000 dans les services publics et de leur accorder le salaire minimum industriel garanti aux ouvriers, a dit Taieb Baccouch.
Ces mesures annoncées lors du troisième conseil des ministres du gouvernement transitoire répondent à des demandes immenses de la population.
Des grèves organisées ou spontanées ont paralysé plusieurs secteurs économiques depuis la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali le 14 janvier, et la grogne sociale continue de monter dans les catégories les plus défavorisées de la population.
Le gouvernement de transition de Mohamed Ghannouchi a multiplié les appels à la population, avertissant que le pays risquait de «s’écrouler» si les débrayages massifs et manifestations parfois émaillées de violences se poursuivaient.
La révolte contre le pouvoir avait débuté à Sidi Bouzid (centre-ouest