Les révoltes populaires contre les régimes autoritaires, et la répression qui s'en suit, se sont étendues vendredi à tout le monde arabe. Le président américain, Barack Obama, s'est déclaré «profondément inquiet» et a condamné le recours à la violence.
Bahreïn. Dans le petit royaume, vendredi soir, les forces de l'ordre ont à nouveau ouvert le feu sur des centaines de manifestants qui tentaient de se rendre sur la place de la Perle - rebaptisée Tahrir en référence à la place du Caire devenue le symbole de la révolte égyptienne -, dans la capitale, Manama. Des dizaines de personnes auraient été blessées, dont certaines grièvement. Selon des témoins cités par les agences de presse, plusieurs personnes ont notamment été touchées par les balles près de l'hôpital Salmaniya. Jeudi, déja, quatre manifestants qui participaient à un sit-in en faveur des réformes ont trouvé la mort lorsque la police militaire a tiré pour dégager la place. Des chars et des véhicules blindés de l'armée avaient aussitôt pris le contrôle de tous les points stratégiques du centre de Manama. Plus tôt dans la journée de vendredi, des milliers de chiites ont participé aux funérailles des quatre «martyrs» de la place de la Perle en scandant «Ni chiites ni sunnites, unité nationale». La majorité chiite de Bahreïn accuse notamment le gouvernement du cheikh Al-Khalifa de favoriser la minorité sunnite au pouvoir, tant en matière d'emplois, de logements que d'accès aux services soc