Le nouvel ambassadeur de France à Tunis, Boris Boillon, a présenté samedi ses «excuses» aux Tunisiens à la télévision nationale après avoir répondu à la presse d'une manière jugée «agressive» par des Tunisiens dont plusieurs centaines ont manifesté pour réclamer son départ.
«Je m'excuse auprès des journalistes et de tous les Tunisiens», a déclaré en arabe le nouvel ambassadeur, qui avait présenté mercredi ses lettres de créance.
«S'ils ont pris mes réponses comme une manière de répondre de façon hautaine, je le regrette et je suis vraiment désolé et je présente toutes mes excuses à tout le peuple tunisien», a-t-il ajouté.
Les journalistes tunisiens ont été choqués par une première rencontre à Tunis du diplomate français avec la presse qu’il avait invitée jeudi à déjeuner.
Elle avait commencé de manière chaleureuse, Boris Boillon disant en arabe qu'il était là «pour un nouveau départ, un nouvel avenir». Puis il avait refusé de répondre à des questions de certains journalistes ou les avait qualifiées de «débiles» ou de «n'importe quoi».
«N’essayez pas de me coincer avec des trucs à la con»
Une journaliste a demandé de préciser ses propos à l'ambassadeur qui venait de déclarer que selon lui «la France est mal placée pour donner des leçons dans le domaine de l'état de droit et dans le domaine de la démocratie».
«Non, je ne peux pas expliciter, je dis ce que j'ai à dire et n'essayez pas de me coincer avec des trucs à la con. Voilà, la France n'a pas de leçons à do