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Libération

Affaires étrangères : Sarkozy reste à quai

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Affaire MAM, bourde du nouvel ambassadeur à Tunis… Les gaffes de la France s’accumulent et le Président plonge dans les sondages. Retour sur des années d’errance diplomatique.
publié le 21 février 2011 à 0h00

Pour la première visite officielle française aux nouvelles autorités tunisiennes ce mardi, Michèle Alliot-Marie ne sera pas là. Christine Lagarde, ministre de l'Economie, sera accompagnée par le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Laurent Wauquiez. «C'est une situation pour le moins inédite», soupire un diplomate. La responsable des Affaires étrangères est désormais inaudible, voire persona non grata à Tunis. Nul n'a oublié son offre, début janvier, du «savoir faire» français pour aider à la répression. Et les révélations sur ses voyages privés dans le pays n'ont guère amélioré son image. Son homologue Ahmed Ounaïes qui avait évoqué, lors d'un bref séjour parisien, cette «grande amie de la Tunisie» a été contraint à la démission.

Les nerfs sont à fleur de peau entre Paris et Tunis. Et le langage peu diplomatique du nouvel ambassadeur Boris Boillon, qui a entraîné une manifestation de protestation, n’a rien arrangé (lire page 4 et page 27). Les relations sont aussi électriques avec le Mexique après les effets de manche de MAM et surtout de Sarkozy sur l’affaire Florence Cassez. Le président Felipe Calderon est apparu ce week-end assez contrarié, ce qui risque de compliquer encore un peu plus le cas de la jeune française condamnée à soixante ans de prison.

Précipitation. La Ve République fait de la politique étrangère le domaine réservé du chef de l'Etat. Avec Nicolas Sarkozy, bien décidé à imposer son style propre, elle souff