Nicolas Sarkozy espérait se refaire une santé dans les sondages grâce à son activisme sur la scène internationale. C'est le contraire qui se produit. Selon le baromètre Viavoice-Libération, moins d'un Français sur trois a désormais du chef de l'Etat une opinion positive, score le plus bas depuis la présidentielle de 2007. Et tout indique que les sondés sanctionnent les récents ratés diplomatiques du gouvernement. MAM prend l'avion en Tunisie et le chef de l'Etat part en piqué dans les sondages. Fillon part en croisière sur le Nil, et la cote du Président prend l'eau. Pour les Français, qui ont mal compris la prudence avec laquelle l'Elysée a accueilli les révolutions tunisienne et égyptienne, les questions internationales sont de plus en plus étrangères à Nicolas Sarkozy. L'image de la France dans le monde s'est selon eux détériorée depuis son élection. Et après les frasques de l'ambassadeur français à Tunis, la diplomatie ressemble à un domaine réservé aux bourdes. Il est donc loin le temps où la crise en Géorgie ou la libération des infirmières bulgares redoraient le blason d'un Président en difficulté sur la scène intérieure.
Plus embêtant encore, cette impuissance à comprendre et à gérer les affaires du monde augure mal du rôle que la France pourrait et devrait jouer dans le monde arabe post-révolutions. Elle devrait être le maillon fort d’une diplomatie européenne ambitieuse. Mais quand l’histoire frappe à sa porte, Nicolas Sarkozy se prend les pieds dans le tap