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Libération
De notre envoyée spéciale

«A Tunis, maintenant, tu te gares où tu veux»

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(V.S.)
par
publié le 22 février 2011 à 12h22
(mis à jour le 22 février 2011 à 16h52)
Notre envoyée spéciale Véronique Soulé était en Tunisie la semaine dernière. De Tunis à la côte, instantanés de la vie post-Ben Ali, un mois après la chute du dictateur.

« On se retrouve à la manif ? » « Oui mais laquelle ? »

Samedi dernier, comme tous les week-ends depuis la chute de Ben Ali le 14 janvier, les manifs se succédaient dans le centre de Tunis. Avec le risque de s’y perdre…

Avenue Bourguiba, cela commençait à midi avec le rassemblement devant l'ambassade de France pour réclamer la démission de Boris Boillon.

(Photo V.S.)

Pour son arrivée, le fringant ambassadeur de 41 ans, un protégé de Sarkozy, n'avait pas trouvé mieux que d'envoyer promener deux journalistes tunisiennes. La première lui posait des questions «débiles». Quant à la seconde, il l'a plaquée en pleine interview radio… (lire aussi ici).

A 13 heures, suivait une manif en soutien à la laïcité. Des centaines de personnes – beaucoup de jeunes,  des cheveux blancs aussi – y participaient, inquiètes des récentes actions de radicaux islamistes – manif devant l'ambassade d'Israël, pressions pour faire fermer les maisons de passe, etc. «La Tunisie est à toi, la Tunisie est à moi, la Tunisie est laïque !» scandent les manifestants.

(Photo V.S.)

Les Tunisiens ont une fringale de manifs. Chacun confectionne ses pancartes, invente des slogans, dessine parfois autour.

«A Tunis, tu te gares où tu veux»

Vendredi 18 heures 30, nous sommes en retard au rendez-vous avec la secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur. Mon accompagnateur tunisien, un prof d'économie, se gare allègrement sur le trottoir d'en face. Mais si on reste deux heures, est-ce que ce n