Un massacre de plus. 31 civils ont été tués, hier, dans un attentat-suicide perpétré au milieu d’une foule dans le nord de l’Afghanistan. Le kamikaze a fait exploser sa bombe alors qu’il avait pris place dans la queue de gens qui patientaient devant le siège de l’administration du district d’Imam Sahib (province de Kunduz).
Ce nouvel épisode de la série d’attaques sanglantes revendiquées par les talibans depuis trois semaines survient alors qu’approche la reprise des opérations militaires des forces internationales. Depuis le 28 janvier, plus de 100 personnes ont trouvé la mort dans les attentats qui touchent les grandes villes du pays, de Kaboul à Kandahar (sud) en passant par Khost (sud-est) et Jalabalad (est).
Si le nord du pays est relativement calme comparé aux bastions insurgés de l’est et du sud, les rebelles y ont gagné du terrain depuis deux ans, particulièrement dans la province de Kunduz, le long d’un axe stratégique entre la capitale et le nord-est du pays.
Bombardements. Les civils sont les premières victimes du conflit. Au moins 2 400 d'entre eux ont péri l'an dernier et 3 200 autres ont été blessés, estime l'ONG afghane Afghan Rights Monitor. Deux tiers des civils tués l'ont été dans des attentats-suicides aveugles perpétrés par les groupes insurgés. Les forces internationales seraient par ailleurs responsables de 21% des décès. Ainsi, hier, les forces de l'Otan ont tué six membres d'une même famille - un couple et leurs quatre enfants - en bomba