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Libération
Interview

«Avant, la Tunisie était seulement vue comme une destination bronzage»

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Pour Pierre Vial, président de l'association de tourisme solidaire d'Arvel voyages, la révolution va aussi s'appliquer au tourisme.
Une plage près de Djerba, en août 2010. (AFP Fethi Belaid)
publié le 22 février 2011 à 12h02
(mis à jour le 25 février 2011 à 11h18)

Pierre Vial est vice-président de l'Association pour le tourisme équitable et solidaire (ATES). Elle regroupe 23 organismes de voyage, qui ont fait voyager 6.000 personnes en 2009. Aucun ne propose de voyages vers la Tunisie à cette heure, hormis l'association Arvel voyages, dont Pierre Vial est aussi le président. Ces voyages n'étaient toutefois pas homologués «tourisme solidaire». Il raconte comment la dictature de Ben Ali ne permettait pas l'émergence d'un tourisme alternatif face au tourisme de masse. Avec la chute de l'autocrate, une nouvelle ère pourra s'ouvrir pour le tourisme solidaire, estime-t-il.

Quel type de voyages organisiez-vous en Tunisie?

La Tunisie est l'une de nos destinations emblématique, lancée il y a 40 ans. A l'époque, le projet, politique, était d'emmener nos voyageurs à la rencontre d'un autre modèle social: celui de la Tunisie de Bourguiba.

Mais ces dernières années, l'intérêt des voyageurs s'est émoussé et s'est davantage tourné vers une volonté de faire le vide pendant les vacances. Nous restions orientés sur la nécessité de faire connaître la réalité du pays, à travers les dossiers culturels distribués aux voyageurs. Mais les rencontres avec les acteurs de la société civile étaient plus rares. Certains représentants avaient peur aussi, ou faisaient dans la langue de bois.

Nous proposons quatre destinations. Nos partenaires sont des petits hôtels familiaux, des gîtes