Un partage du pouvoir ou un gouvernement d’intérim jusqu’à de nouvelles élections… C’est pour l’instant ce qu’a proposé, hier, le panel de cinq chefs d’Etat africains chargé par l’Union africaine (UA) de résoudre la crise ivoirienne. Depuis la présidentielle du 28 novembre, la Côte-d’Ivoire compte deux présidents. Alassane Ouattara a été déclaré élu par la Commission électorale indépendante (CEI) avec 54,1% des voix, un résultat certifié par les Nations unies. Laurent Gbagbo, président sortant, a lui aussi été proclamé élu, par le Conseil constitutionnel, après annulation de 600 000 voix.
«L'option idéale serait d'organiser un nouveau scrutin», a expliqué Ebrahim Ebrahim, ministre adjoint des Affaires étrangères de l'Afrique du Sud, dont le président, Jacob Zuma, est membre du panel. Seul problème : cette proposition paraît difficile à faire accepter. «Pour éviter que le pays ne bascule dans un nouveau conflit, l'un pourrait être Président et l'autre vice-président pendant deux ans, et ensuite ils alterneraient»,a poursuivi Ebrahim.
Cette solution a-t-elle plus de chances d'être acceptée ? Alassane Ouattara a reçu fraîchement, hier, des émissaires de l'UA qui sont d'abord allés voir Laurent Gbagbo en arrivant lundi à Abidjan. Il n'a pas reçu Jacob Zuma (Afrique du Sud), Idriss Déby (Tchad), Mohamed ould Abdel Aziz (Mauritanie) et Jakaya Kikwete (Tanzanie) lundi soir, contrairement à ce qui était prévu, pour marquer son mécontentement face à l'absence