Menu
Libération

La rousse espionne russe se fait label

Article réservé aux abonnés
publié le 23 février 2011 à 0h00

Anna Chapman n’est plus seulement le nom d’une rousse affriolante, espionne coincée l’an dernier par les Américains. Depuis peu, c’est aussi une marque déposée. Le service fédéral russe pour la propriété intellectuelle, les brevets et les marques de fabrique vient d’enregistrer le label «Anna Chapman» (en russe et anglais) dans huit catégories. Désormais, l’ex-espionne peut estampiller des parfums et des bijoux, mais aussi de la cire à moustache ou des colorants pour l’eau des toilettes, des cils postiches et des décapants, des chronomètres, des culottes, des galoches, des poupées gonflables, des hochets, de la bière et de la vodka. Elle peut aussi utiliser son nom pour sponsoriser des maternelles ou le dressage d’animaux…

Depuis qu'elle a été échangée, avec neuf collègues, contre quatre agents américains l'an dernier, Anna Chapman a savamment travaillé sa popularité. Pendant la chaleur estivale, elle s'est laissé photographier, lascive, en mini-robes par le magazine Jara, qui lui a ensuite intenté un procès pour avoir diffusé les clichés sur Facebook avant leur parution officielle. Buzz réussi. Peu après, c'est le journal masculin Maxim qui a organisé une séance photo sulfureuse assortie d'une interview et d'une vidéo. Cheap mais choc. Même si c'était pour s'en moquer, les blogueurs et les journalistes ont fait suivre, massivement.

Mais la jeune femme, spécialiste de l'immobilier à New York, a compris que sa gloire de bimbo déshabillée risquait d'être éphémè