Onze pays, parmi lesquels la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, ont tenté une démarche commune, début février, pour convaincre le Japon de ratifier la convention de La Haye de 1981 sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants. Et faire en sorte, dans la foulée, que l’archipel réforme son droit de la famille. Pour l’heure en effet, en cas de divorce, le droit monoparental l’emporte. La garde des enfants incombe à la mère. Pas de droit de visite pour le père, qu’il soit japonais ou non.
Au Japon, 800 000 pères sont concernés. Ainsi que 200 pères étrangers (dont 32 Français). La plupart sont confrontés à une détresse morale qui est aussi, parfois, professionnelle et financière. «Trois Français du Japon privés de leurs enfants se sont donné la mort en quelques mois», rappelle l'ambassadeur de France, Philippe Faure. L'un d'eux, Arnaud Simon, un jeune historien qui enseignait le français à Tokyo, a été retrouvé pendu chez lui le 19 novembre. Son ex-épouse lui refusait tout contact avec son fils. Un autre père, Jacques Colleau, responsable international de l'association SOS Papa, lutte sans fin pour entrer en contact avec sa fille franco-japonaise qu'il n'a pas vue depuis des années.
Le dossier semble traîner, côté japonais, et suscite du coup l'irritation des diplomates étrangers. La colère monte aussi parmi les associations. L'affaire est d'autant plus délicate pour le Japon qu'il réclame de la communauté internationale qu'elle condam