De l’Union européenne au Japon, en passant par les pays émergents, les gouvernements investissent dans l’éducation supérieure et la recherche pour stimuler la productivité. En Afrique, il reste beaucoup à faire : trop souvent, les Africains doivent quitter leur continent pour leurs études puis leur carrière ; il convient d’arrêter cette fuite des meilleurs cerveaux.
Les universités africaines doivent pouvoir retenir ceux qui, par l’enseignement et la recherche, développeront les économies, formant les médecins, les enseignants, les ingénieurs, les innovateurs de demain. Qu’il s’agisse de la croissance de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, de la santé, des questions environnementales ou du changement climatique, des femmes et des hommes éduqués dans les universités sont indispensables au développement africain. Sans cela, il ne peut y avoir de solution à long terme à aucun de ces problèmes ; l’accès aux opportunités demeurera toujours limité.
Aidons l’Afrique à se doter de pôles d’excellence, en lançant un programme international finançant des chaires universitaires. Le projet «Mille chaires pour l’Afrique» a été développé par l’Association internationale des présidents d’universités, s’inspirant du programme «Chaires de recherche» du Canada, grâce auquel ce pays sut attirer les meilleurs chercheurs. Il a été approuvé par l’Union africaine ; des experts des Nations unies, de l’Unesco, de l’OCDE et de la Banque mondiale sont prêts à s’y impliquer ; la Banque africaine de